LES HAUTES TERRES DU CENTRE:
Vendredi 7 juillet: Selfoss - environs de Hjalparfoss ( camping)
La météo s'arrange un peu. Nous partons donc doucement vers les hautes terres. Il devrait faire beau demain. Nous monterons donc demain au Landmannalaugar. En attendant, on en prend la direction. La route traverse de vastes étendues herbeuses, c'est le royaume des chevaux.
Nous nous arrêtons sur la route 32 à la cascade Hjálparfoss. La rivière Fossa dévale à cet endroit en une double cascade sur des orgues basaltiques, et se jette dans un bassin naturel. Elle mérite qu'on s'y arrête, elle a son charme, et sa particularité.
Nous quittons cette route pour aller voir une très belle oasis, la petite vallée de Gjain. Au fond d'une gorge coule la rivière Rauda, cerclée d'orgues basaltiques avec ses chutes d'eau, la principale étant Gjarfoss. C'est un endroit privilégié, luxuriant, tellement charmant !
Poursuivant notre progression, nous faisons encore un écart, pour aller voir deux cascades spectaculaires, qui se jettent dans un profond canyon: la cascade Gránni, et à proximité, l'impressionnante cascade Haifoss, l'une des plus hautes du pays, chutant d'une hauteur de 122 m. On les découvre d'en haut, au dernier moment, en s'approchant du canyon aux parois vertigineuses, c'est vraiment spectaculaire.
Il est temps de se poser. Nous sommes loin de tout, nous pensons avoir trouvé l'endroit adéquat à l'écart de la route. Nous sommes de bonne foi, car nulle part nous n'avons vu, comme ce fut le cas à d'autres endroits, de panneau d'interdiction. Mais non, un garde passe avec son Range Rover à 23h30 et on se fait déloger. Le bivouac est interdit dans toute la région, et on nous voit de très loin, car il fait clair comme en plein jour, il n'y a aucun relief, et surtout aucune végétation. L'endroit est totalement désert. Cependant les gardes veillent, et parcourent les pistes. Il nous indique un camping, il faut revenir de plus de 50km en arrière... C'est le seul camping du coin, il est très grand, et il faut tourner pour trouver une place libre. Apparemment, les islandais s'y retrouvent en caravanes ou grosses tentes, pour passer le week-end entre famille et amis, ou même rester plus longtemps.
Samedi 8 juillet: Hjalparfoss - le Landmannalaugar.
Nous récupérons la route 26, en direction du Landmannalaugar. Faisons un arrêt café au Highland Center Hrauneyjar, c'est la dernière station, avant...243km !
Nous sommes sur les hauts plateaux, la végétation a disparu, même le lichen se fait rare, puis inexistant au fur et à mesure qu'on monte. La route traverse des paysages couleur chocolat, parsemés de lacs de couleur laiteuse. Le ciel est encore bien gris, mais il ne pleut pas, et le moindre rayon lumineux met en lumière les rares touffes de végétation.
À midi, nous sommes tout proches de notre but, le Landmannalaugar.
Le paysage est tourmenté, l'activité volcanique a forgé dans les environs des cratères rougeâtres, des montagnes de rhyolite, des vallons, des champs de cendre qui côtoient des lacs d'un bleu profond.
Nous nous arrêtons sur la route F208 au belvédère qui surplombe le lac Hnaunsarpollur. Le ciel se dégage enfin, on retrouve du bleu dans le ciel, et la magie opère. L'endroit est magnifique, les couleurs sont magiques, et changent selon le soleil et les nuages. Nous sommes au bord d'un cratère d'explosion volcanique, le lac qui se trouve en son milieu est d'un très beau vert. Également très jolies couleurs des montagnes environnantes.
Le temps est maintenant franchement beau. Paysages sublimes et tourmentés.
La piste traverse un champ d'épaisse lave, puis descend. Nous sommes en effet dans une région située près du fameux volcan Hekla, dans le Landmannalaugar, véritable paradis pour les randonneurs. Il faut traverser deux fois une rivière, cela en impressionne plus d'un..., un parking est aménagé pour ceux qui renoncent, ils doivent poursuivre à pied et prendre la passerelle. D'autres osent, mais ne passeront pas, restent plantés dans l'eau, il va falloir les tirer pour les sortir : Corps Diplomatique Chinois moteur noyé et retour sur un plateau de camion !
Pour Franklin ça ne pose aucun problème, nous allons nous installer sur le parking obligatoire, qui fait aussi office de camping pour la nuit (20 euros par personne, et il y a beaucoup de monde !).
Il fait beau et très bon, nous profitons de ce magnifique endroit d'une des régions les plus spectaculaires du pays.
Une coulée de lave s'est arrêtée au centre du site, à ses pieds, une piscine d'eau chaude naturelle fait le bonheur des amateurs de trempette.
Dimanche 9 juillet: Landmannalaugar - environs de Vik.
La météo annonce un temps correct les prochains jours. Nous mettons donc d'autres pistes classées F à notre programme.
Nous redescendons jusqu'au bord de mer afin de retrouver la route circulaire 1 et ensuite partant de là, emprunter plus loin une autre piste.
La descente du Landmannalaugar de ce côté ne ressemble pas du tout à la montée que nous avions faite. Ici, le paysage est beaucoup plus accidenté, beaucoup plus varié.
D'abord des paysages de haute montagne, des paysages volcaniques, et petit à petit, au fur et à mesure qu'on descend, on retrouve le lichen, puis l'herbe.
La piste est souvent caillouteuse, et nous devons traverser de nombreux lits de rivières.
Cependant, c'est toujours magnifique !
Nous mettons des heures à faire ces 120??? Km, d'une part parce qu'il est impossible de prendre de la vitesse, mais aussi parce que, tout du long, les arrêts photos sont vraiment très nombreux !
Nous arrivons en fin d'après-midi près de Vik. Désirant notre chère tranquillité, nous nous installons pour le bivouac à proximité d'une plage noire qui précède la ville. Nous sommes au calme, au vert, entourés de lupins, le bivouac n'est pas interdit, bref, on est bien !
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