Mercredi 21 juin: Torshofn - route 917.
Nous traversons ce matin une région plutôt inhospitalière, et d'ailleurs quasi déserte.
Les fermes sont très très rares, les hameaux tout autant. Nous ne rencontrons personne, ou plutôt si, nous rencontrons de rares petites familles...de moutons. Ils sont bien loin de leurs fermes ! Ils ont l'air d'être élevés pour leur laine, car on en tricote de beaux pulls en laine de mouton dans ce pays ! On en trouve partout, entièrement faits main. Ces pulls sont magnifiques, et sûrement très chauds.
Les fermes sont très très rares, les hameaux tout autant. Nous ne rencontrons personne, ou plutôt si, nous rencontrons de rares petites familles...de moutons. Ils sont bien loin de leurs fermes ! Ils ont l'air d'être élevés pour leur laine, car on en tricote de beaux pulls en laine de mouton dans ce pays ! On en trouve partout, entièrement faits main. Ces pulls sont magnifiques, et sûrement très chauds.
Ici, la neige doit couvrir le sol pendant de nombreux mois. Rien ne pousse, hormis le lichen, d'ailleurs fleuri à cette époque, ce qui donne de temps en temps une touche de gaité. Les flancs des montagnes sont encore couverts de névés, et l'on a l'impression d'être à haute altitude, alors qu'on n'est qu'à 160 m. Aujourd'hui le temps est sec, mais gris, et l'ensemble paraît plutôt austère.
Nous prenons notre repas de midi un peu avant Vopnafjördur. Cette petite ville paraît bien charmante après les contrées que nous avons traversées. Elle semble bien dynamique, autour de son port, les maisons sont coquettes avec de jolis jardinets. L'église se détache dans un bel écrin sur fond de bleu de la mer, et de montagnes enneigées.
Un musée est installé dans une ancienne maison du port.
Tout comme le mémorial sous forme de voilier, il rend hommage à ces milliers d'islandais partis d'ici entre 1870 et 1910 vers l'ouest, notamment vers le Canada, fuyant la famine à la recherche d'un monde meilleur.
Un musée est installé dans une ancienne maison du port.
Tout comme le mémorial sous forme de voilier, il rend hommage à ces milliers d'islandais partis d'ici entre 1870 et 1910 vers l'ouest, notamment vers le Canada, fuyant la famine à la recherche d'un monde meilleur.
Nous longeons ensuite la jolie baie de Sandvik et prenons une piste qui nous amène à Bustarfell. C'est un musée en plein air se rapportant à l'habitat traditionnel. Nous flânons un peu autour des maisons en tourbe, mais ne les visitons pas car nous nous réservons la visite d'un musée similaire dans le sud du pays.
Nous rebroussons donc chemin et prenons la route 917.
Nous nous arrêtons à la belle cascade Gjufurarfoss qui descend à flanc de montagne pour se jeter vigoureusement dans la mer.
Et puis, cette route, qui est plutôt une piste bien entretenue, traverse le massif montagneux par un col à 655 mètres. La pente est raide et atteint parfois 15%, les lacets se suivent, la piste est étroite. On a des paysages et un ressenti de très haute altitude, et pourtant de n'est pas le cas.
On parvient très vite au niveau de la neige, à partir de 200 mètres d'altitude. Mais en même temps, on arrive d'emblée dans un épais nuage coincé là, qui enveloppe une bonne partie du massif, et là, on n'a plus de visibilité. Un brouillard bien compact. Il faut conduire avec beaucoup de prudence, car d'un côté c'est la roche et la neige, et de l'autre côté ça descend à pic. Heureusement, les piquets jaunes plantés côté ravin nous montrent la route. Par deux fois nous nous retrouvons nez à nez avec une voiture en sens contraire que nous n'avons aperçue qu'au dernier moment. Heureusement chaque fois la piste était assez large pour se croiser avec prudence. Reculer en pente raide et sans visibilité aurait été très sportif ! C'est une piste...mémorable !
De l'autre côté, on arrive dans une large vallée au milieu de laquelle serpente un fleuve qui vient se jeter dans la mer.
Il est l'heure de s'arrêter, ce sera à nouveau au milieu de nulle part, dans un bel espace de buissons et de fleurs.
Le nuage gagne la plaine, et nous enveloppe de son brouillard. Ce soir il pleut, on est bien dans notre douillet " chez nous" et après un excellent tartare de saumon à l'aneth avec une salade verte, on fait des crêpes pour le dessert !
Jeudi 22 juin: route 917 - Laugarvellir nature Bath.
Le vent a soufflé fort la nuit, si bien que ce matin le ciel est dégagé.
Vu qu'une belle journée s'annonce, nous ne prenons pas la route comme prévu vers Egilsstadir, mais optons pour une route de montagne en direction du lac Haslon issu du glacier Vatnajökul.
Vu qu'une belle journée s'annonce, nous ne prenons pas la route comme prévu vers Egilsstadir, mais optons pour une route de montagne en direction du lac Haslon issu du glacier Vatnajökul.
La route traverse d'agréables paysages vallonnés agrémentés de belles cascades.
Nous retrouvons la Route 1, et la circulation. Les cascades et chutes d'eau se suivent, plus belles les unes, plus belles les autres. Nous quittons bien vite cette route pour la 923, une piste moins fréquentée, puis une piste classée F autorisée seulement aux véhicules équipés de quatre roues motrices.
Nous ne le regrettons pas! D'abord très vert, le paysage devient totalement minéral, nous voilà traversant des contrées désertiques où rien ne pousse.
Le bleu du ciel agrémenté de beaux nuages met parfaitement ces teintes en valeur, les sommets enneigés dessinent l'horizon.
Le bleu du ciel agrémenté de beaux nuages met parfaitement ces teintes en valeur, les sommets enneigés dessinent l'horizon.
Et on est seul au monde, du moins c'est ce que l'on croit jusqu'à ce qu'on croise un brave fermier qui avec son tracteur sème de l'herbe mélangée à de l'engrais. Dans deux ans çà devrait être vert, d'après ce qu'il nous dit. On le lui souhaite, ce seront des hectares pour ses moutons !
Nous arrivons en fin d'après-midi par cette piste chaotique près d'une petite cascade d'eau chaude, dans un endroit complètement isolé, loin de tout. Après avoir traversé le paysage hostile du désert des hautes terres de l'Est, on parvient à un endroit tout vert, où l'herbe pousse autour de la rivière, donnant à ce lieu une atmosphère beaucoup plus agréable.
À Laugarvellir, l'eau chaude sort de terre, un petit ruisseau se forme et forme plus loin une petite cascade d'eau chaude naturelle au-dessous de laquelle on peut se baigner. Mais nous n'y serons pas seuls, l'endroit est évidemment connu et fréquenté par les locaux !
Ce sera néanmoins le lieu de notre bivouac.
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