samedi 10 juin 2017

08- Sud de la Péninsules Snaefellsness

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Jeudi 1 juin : Borgarnes. 

Temps maussade ce matin. Ça nous arrange bien, on a du travail pour trier les photos et monter les vidéos des derniers jours !

La météo s'étant bien arrangée l'après-midi, c'est l'occasion de parcourir à pied cette paisible petite ville afin de mieux la connaître:

- Tout d'abord l'église, perchée sur une colline





- Puis des maisons en pierres au toit végétalisé près du fjord: (Hlidartúnshúsin):




- Ensuite le tumulus de la sépulture de Skalla-Grim Kveldulfsson :







C'est un personnage des fameuses sagas, ces récits médiévaux ( du 12ème au 14ième siècle) en prose, plus ou moins historiques. À la manière de nos légendes, elles racontent la vie et les aventures des ancêtres des islandais de cette époque, en mettant en valeur leurs actions, ou le personnage en particulier.


Influencées par la culture et la religion de l'époque, ces sagas restent des documents historiques sur la vie quotidienne, la culture et la civilisation médiévale islandaise. Elles constituent ainsi l'héritage du pays, par ailleurs pauvre en monuments et bâtiments historiques, du fait des matériaux peu robustes utilisés et des conditions climatiques rudes. Cette littérature médiévale, a pris des proportions importantes tant dans la quantité des ouvrages que dans la qualité des textes et constitue ainsi le "trésor de la nation". Ce qui explique l'importance donnée au site du village de Reykholt visité lundi 29 mai, où vécut au 12ème siècle le célèbre écrivain Snorry Sturlusson.

- Promenade le long du fjord:





- Encore un monument, le Brakarsund, 

relatant l'endroit où se serait noyé un personnage de la saga :



L'après-midi étant bien avancé, nous restons sur place pour un deuxième bivouac au bord du fjord, à cet endroit qui nous avait tant charmé la veille.


Vendredi 2 juin: Borgarnes - volcan Eldborg.

Pendant les prochains jours nous allons visiter la péninsule Snaefellsnes. Notre première étape au bout de 25km en partant de Borgarnes sera dans les environs du volcan Eldborg ( forteresse de feu) que nous souhaitons aller voir de près. Aucune route, aucune piste ne mène à ce volcan. Nous nous garons donc sur le parking à proximité de la ferme équestre Snorrastadir. Et à partir de là, nous faisons une randonnée de 7km A/R.


Au début, on suit une petite rivière et on ne manque pas de croiser des moutons. Il y a aussi pas mal d'oiseaux discrets, mais qui, par leurs chants rompent le silence.


On traverse ensuite l'Eldborgarhaun, une étendue de lave sous forme de chaos où la végétation a poussé tant bien que mal sous la forme de petits arbustes.
Sortis de là, les flancs rouges du volcan nous paraissent beaucoup plus proches. Ils sont abrupts et se dressent à 60 m au-dessus de la plaine.




La montée dans les éboulis n'est pas difficile, mais les derniers mètres sont bien raides et glissants.
Des cordes et des pitons que l'on empoigne ont été plantés pour faciliter la progression. Mais il faut être bien chaussé !



Tout en haut, on a une vue impressionnante dans le cratère, d'un diamètre de 200m, et qui plonge à 50m vers le bas. Ce n'est pas le moment d'y faire tomber quelque chose ! Et si on tombe dedans, il n'y a pas moyen de remonter. Mais pas de crainte à avoir, ce volcan est bien endormi, la dernière éruption daterait d'environ 7050 ans av.J-C.























Nous sommes à 112 m au dessus du niveau de la mer, et profitons d'une vue dégagée sur un autre cratère assez proche mais plus petit, et à 360° sur toute la partie sud-est de la péninsule de Snaefellsnes.



Nous rentrons ravis de cette randonnée, même si la météo n'était pas au top. L'absence de soleil n'a par contre pas gêné les photos, car vu qu'on ne peut pas faire le tour du cratère, mieux vaut ne pas avoir le soleil en face !

Nous envisageons de rester sur notre parking pour le bivouac, mais dans la soirée arrivent des voitures tirant des vans avec des chevaux, ou des caravanes, et des camping-cars. C'en est fichu pour notre tranquillité!







Nous levons le camp et gagnons à quelques kms de là le parking d'où part un sentier menant à la source chaude de Landbrotalaug.

Samedi 3 juin: Landbrotalaug - Ytri Tunga.
Beau temps ce matin ! Divin début de journée ! Nous allons profiter de cette petite piscine naturelle alimentée en permanence par une source d'eau chaude qui sort à cet endroit à 39° de terre. L'endroit est au milieu de nulle part, la vue est magnifique, c'est paradisiaque.







L'après-midi, poursuivant notre visite de la péninsule, nous quittons l'asphalte pour une piste. Elle nous mène tout d'abord aux colonnes de basalte de Gerduberg. Ces falaises de forme régulière se dressent à 90°du sol et créent un curieux spectacle geomorphologique.






La piste passe ensuite près de la petite église de Ytri-Raudamelskúlur, traverse des paysages de toute beauté, et s'arrête à un parking d'où part un sentier de randonnée vers la cascade 
Raudamelsölka.

Il fait plutôt beau, on en profite pour aller voir cette cascade de près. Elle ne fait pas partie de celles courues par les touristes, mais est néanmoins très belle, et le paysage grandiose est tout pour nous. Une fois encore nous sommes bien contents d'être venus jusqu'ici.







Il est trop tôt pour se poser, et pourtant l'endroit nous plairait bien.




Nous repartons donc en sens inverse, et regagnons au bout de quelques km la route qui fait le tour de la péninsule.
Nous nous arrêtons en fin d'après-midi à Ytri-Tunga, une plage habitée par une importante colonie de phoques qui s'y retrouvent en juin et juillet.





C'est à cet endroit que nous décidons de nous poser pour le bivouac du soir.


Dimanche 4 juin: Ytri-Tunga - Budir.
Nous passons une bonne partie de la matinée à observer les phoques:











Puis nous nous rendons par une très jolie route entre mer et montagnes, à quelques kms de là, au site de Budir. Le hameau n'existe plus, seuls subsistent un hôtel chic et une très jolie petite église en bois noir. Elle date de 1848, c'est une des plus anciennes églises en bois du pays, et elle s'inscrit dans un décor romantique et absolument charmant qui la met bien en valeur.




Ensuite, nous parcourons le sentier qui part de là à travers de la lave recouverte d'une belle herbe verte qui fait le bonheur des oiseaux. Il y en a pas mal, on s'arrête pour les observer et les écouter chanter. À gauche, une plage de sable a été relativement épargnée par la lave.










Charmés par l'endroit, nous n'avons guère envie de le quitter, d'autant plus que la météo est plutôt clémente. L'après-midi, partant de là à pied, nous faisons une randonnée de quelques km A/R à travers le champ de lave jusqu'au volcan. C'est plutôt accidenté, et il faut bien rester sur le sentier car il y a plein de gros trous dans cette lave. Les plus grands sont bien visibles, mais il en est d'autres, étroits et cependant profonds, couverts partiellement de mousse et de végétation, dans lesquels il vaut mieux ne pas tomber. Le volcan se dresse au milieu de ce champ, nous nous en approchons, mais le temps se gâtant, nous ne montons pas à son cratère et rentrons.



Nous n'avons guère envie de quitter cet endroit de charme, nous y restons donc pour le bivouac du soir.

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