Nous traversons le fjord Mjóifjördur grâce à un pont, le fjord étant étroit. La route 61 contourne le fjord Isafjördur puis traverse la dernière partie des fjords de l'ouest en passant par la montagne. Cette région très rude est encore enneigée et balayée par les vents.
Ce climat hostile n'a pas permis de développement de hameaux et aucune route ne contourne cette dernière péninsule, couverte d'ailleurs en son extrémité par un glacier. De très nombreux névés parsèment les plateaux, partout ça fond, partout de l'eau coule...et soudain apparaît un beau lac émeraude...
Nous quittons la route 61 pour prendre la petite route 645. Il fait beau, le fjord prend une belle couleur turquoise.
Trouvant un joli coin , nous nous arrêtons pour le repas de midi, et alors que nous avons terminé et envisageons de reprendre la route, nous apercevons nageant là, pas loin de nous....un couple de... baleines !
Il fait beau et bon, il n'est pas question de quitter l'endroit, nous restons dehors à les observer. C'est extraordinaire !
Video : Festival de baleines.
Nous poursuivons ensuite cette piste 645 jusque Drangsnes. Face au village, une île, surmontée d'un phare, guide les marins pour l'entrée dans le fjord.
Jolis points de vues en cours de route:
Une brume dense arrive par la mer, le reste de la péninsule est très peu habité et ne présente pas d'intérêt particulier. Tous ces kms s'avèrent inutiles, nous faisons donc demi tour, repartons par la même et seule route jusque Holmavik, pour quitter cette belle région des fjords de l'ouest et partir vers les côtes nord du pays.
La route 68 longe la mer, le vent souffle fort, partout c'est le lichen qui couvre les sols. Dans des endroits plus abrités nous apercevons des moutons et de grosses fermes isolées où l'on pratique l'élevage. On se sent un peu seul sur cette route, les collines peu élevées ont remplacé les montagnes, le long des côtes on voit souvent des tas de bois flottés qui ont échoué là, venus de Sibérie par les courants marins.
Le temps reste gris, le paysage est plus monotone. Nous avalons des kms sur cette piste avec des nids de poule et arrivés à l'embranchement de la grande route 1 qui fait tout le tour de l'Islande, nous nous arrêtons dans une station service. Elle sert une bonne soupe, il est l'heure de dîner, nous n'y résistons pas ! C'est donc là, que nous allons rester pour le bivouac du soir, avec un bon wifi!
Jeudi 15 juin:
environs de Bordeyri - Holar/ Nyibaer
Temps maussade toute
la matinée. On attend l'après-midi que ça s'arrange... Il est temps de faire un
point sur la suite du parcours. C'est encore une fois une météo défavorable
pendant les huit prochains jours dans le sud qui nous encourage à poursuivre le
circuit par le haut. Nous allons par conséquent poursuivre le voyage en visitant
le nord de l'Islande.
Nous empruntons donc
la route 1, qui fait tout le tour du pays.
Premier arrêt à
Blönduos. La ville ne présente pas d'intérêt pour nous, hormis l'église dont
nous apprécions l'architecture moderne:
La route traverse la
région de Skagafjördur, réputée pour l'élevage de ses chevaux.
Les grosses fermes
s'égrènent le long de la route, ainsi que les pâturages. Les foins ont été
coupés, les prés sont parsemés de ballots.
Nous nous arrêtons au
site de Glumbaer. Ce sont des fermes en tourbe aux toits couverts d'herbe. La
première ferme construite ici remonterait à l'an 800.
Nous allons jusqu'à
Saudarkrokur, et longeons sa magnifique plage de sable noir. Au loin, au milieu
du fjord, l'île Drangey née il y a 700 000 ans d'un volcan semble flotter sur
l'eau au milieu du fjord Skagafjördur.
Il est un peu tôt pour
s'arrêter, nous faisons un écart sur notre route pour aller voir le site de
Holar et Nyibaer.
Holar est un ancien
évêché, avec sa cathédrale de grès rouge, qui est la première église en pierre
d'Islande ( finie en 1763). Historiquement c'était un centre religieux
important, notamment sous la direction de Saint Jón Ögmundsson, évêque de la
ville, jusqu'à sa mort en 1121.
Le clocher, renferme
une toute petite chapelle et le tombeau de l'évêque.
Tout près, la maison
de l'évêque reconstituée:
Et les maisons en
tourbe de Nyibaer:
Pour info ( source
Wikipedia):
" La tourbe est
le produit de la fossilisation de débris végétaux (dits "turfiènes")
par des microorganismes (bactéries, anthropoïdes, champignons, microfaune) dans
des milieux humides et pauvres en oxygène - que l'on appelle tourbières- sur un
intervalle de temps variant de 1000 à 7000 ans."
Il y a même un musée
de la bière ! qui est fermé à cette heure.
Comme il se fait tard, nous restons sur ce site pour le bivouac du soir.
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