Vendredi 16 juin: Holar - Godafoss.
Nous revenons sur nos pas pour récupérer la R1.
Toujours de grosses fermes, du foin et des chevaux, et une
belle vallée entre des montagnes aux pics enneigés.
Nous nous arrêtons dans un grand centre commercial
d'Akureyri , pour remplacer la pile d'une montre étanche. Située à une centaine
de km du cercle polaire, cette ville de 17 000 hab est la capitale du nord de
l'Islande et la deuxième ville du pays.
C'est la première fois depuis le début de notre circuit dans
ce pays que nous voyons autant d'arbres !
Les deux clochers de son église, surnommée "cathédrale
des glaces" représentent des orgues basaltiques.
L'après-midi nous arrivons sur le site des chutes de Godafoss, qui signifie "la cascade des dieux", qui est une des chutes les plus célèbres d'Islande.
12m de haut, 30m de large, ce n'est ni la plus haute, ni la
plus large, ni la plus puissante, mais c'est la plus majestueuse car l'eau s'y
jette avec harmonie grâce à une faille régulière et structurée en arc en
cercle.
Son nom vient d'une anecdote historique. En effet, le
processus de christianisation prenant de l'ampleur au 10ième siècle en
s'imposant sur le paganisme, il a été décidé lors de la réunion annuelle du
parlement islandais à Thingvellir en l'an 1000 que le pays adopte une religion
officielle. Le médiateur Thorkelsson déclare après réflexion que l'Islande doit
adopter le christianisme comme religion d'état. En rentrant chez lui, il jette
dans la cascade ses statues de dieux païens, donnant ainsi à la cascade son
nom, et marquant la conversion du pays.
Cette cascade est située sur la rivière glacière
Skjalfandafljot qui prend sa source plusieurs dizaines de km plus au sud, sur
les hauts-plateaux de Sprengisandur, au nord-ouest du glacier Vatnajökull.
Nous y passons une bonne partie de l'après-midi et parcourons tous les abords.
...et nous rencontrons quelques "Oldtimers" sur le parking qui font un tour d'Islande !
Le soir, nous décidons de rester sur le site pour le bivouac.
...et nous rencontrons quelques "Oldtimers" sur le parking qui font un tour d'Islande !
Le soir, nous décidons de rester sur le site pour le bivouac.
Samedi 17 juin : Godafoss - lac Myvatn et ses environs -
Reykjalid.
Jour férié ! Jour de fête nationale pour commémorer la
naissance de la république d'Islande en 1944.
Il fait très beau ce matin ! Nous retournons faire le tour
des sentiers sur les deux côtés de la cascade pour refaire des photos, cette
fois-ci avec un ciel bleu.
Vidéo : cascade Godafoss survolée par le drone
Et nous ne le regrettons pas. En plus du soleil, des
arcs-en-ciel, le spectacle est là avec les touristes, tel ce jeune qui mouille
ses pieds, mais surtout ose s'aventurer sur les rochers glissants alors que le
courant est fort, pour prendre SA photo.
Mais mieux que çà, ces très courageux qui s'aventurent en kayak
sur le fleuve pour descendre la chute !!!! BRAVO !
Video : Sensations Fortes
Par la suite, nous partons en direction du lac Myvatn pour en faire le tour, et pour explorer les environs. Il y a là de quoi passer la journée !
Premier arrêt, le site de Skútustadagigar. Le Skutustadir
est un ensemble de pseudo-cratères situé au sud du lac Myvatn. Ces cratères
ressemblent à des cratères classiques, mais ils n'ont en réalité jamais éjecté
de lave. En fait quand la lave chaude du volcan voisin se met à recouvrir
l'eau, ce qui fut le cas lorsqu'elle parvint au lac Myvatn, l'eau se transforme
en vapeur, coincée sous la lave. Lorsque la pression de cette vapeur devient
trop importante, la couche de lave au-dessus explose et un cratère se forme. Au
site de Skuturstadir il y a tout un ensemble de cratères de ce genre, et un
sentier bien aménagé permet d'aller de l'un à l'autre et de monter au bord de
chaque cratère.
L'après-midi, nous contournons le lac par la rive est. La lave projétée dans le lac a formé plein d'îlots :
Nous allons ensuite découvrir le site des Dimmuborgir, ou
"châteaux noirs". Ici, la lave épaisse a donné lieu à de
spectaculaires formations. Le site se parcourt sur un sentier.
C'est aussi là que l'on croise les Pères Noël islandais !
Mais.....non, nous garderons le nôtre !!!!
Nous allons ensuite voir de près celui qui, massivement,
domine toute cette région de lave: le volcan Hverfjall. Nous décidons de monter
jusqu'à son cratère, immense ! Ce volcan, haut de 420m, avec un cône d'une
profondeur de 200m pour un diamètre de 1200m, est apparu il y a 2500 ans et est
le résultat d'une seule éruption ! La montée se fait sur des cendres noires et
prend environ une demi heure. Une fois là-haut on peut faire le tour du
cratère, qui fait plus de 3km de circonférence. Les vues sur le cratère et tous
les environs sont magnifiques.
Vidéo : Montée au volcan Hverfjall
Nous passons ensuite à côté du site de Kvika, les bains chauds du lac Myvatn. C'est un lieu aménagé, à plus de 30€ l'entrée, avec de grandes piscines. Nous ne nous y arrêtons pas, préférant de loin les petites piscines naturelles d'eau chaude où il n'y a quasiment personne.
La route passe le long de la station de géocaptage d'eau
chaude du village de Reykjalid. L'eau du lac est turquoise !
Vidéo : géocaptage de Reykjalid
La route monte ensuite à travers un beau paysage ocre vers
le col de Namaskard qui permet de faire communiquer le Nord et l'Est du pays.
Ici, la montagne fume !
Dans cette région, l'activité magmatique est perceptible
depuis la surface de la terre. Nous sommes à la verticale de la dorsale
médio-atlantique, là où se rejoignent les plaques tectoniques européenne ( à
l'est) et nord-américaine ( à l'ouest). Les deux s'éloignent lentement l'une de
l'autre en provoquant une activité intense dans le sous-sol. Ici, le magma
n'est qu'à environ 2km de profondeur. Ce qui explique les éruptions du volcan Krafla ou du volcan Hverfjall tout proches.
Il y a donc tout près de là, la zone des solfatares de
Hverir. Le paysage est lunaire, ou plutôt martien, animé par des fumerolles et
des marmites de boue bouillonnante, dans une odeur d'œuf pourri. Le souffre
s'échappe des entrailles de la terre. Le sol est chaud, rien ne pousse ici. On
entend les " plocs" des marmites bouillonnantes où éclatent des
bulles de boue parfois impressionnantes. Ailleurs les vapeurs s'échappent en
provoquant des sifflements puissants. Il
faut impérativement rester sur les sentiers balisés.
Des panneaux nous informent sur le mécanisme : l'eau
présente en surface s'infiltre dans le sol et finit par atteindre les roches en
fusion. Elle est portée à ébullition, et remonte à la surface. Sur son chemin,
la vapeur se charge en hydrogène sulfuré, ce qui explique cette odeur d'œuf
pourri. À la surface, des dépôts de souffre se forment, accompagnés par un
mélange de silice et de gypse qui forme parfois des cônes, comme des mini
volcans.
L'acide sulfurique se forme et dissout la roche formée par une ancienne
coulée de lave, qui se transforme en une boue assez compacte. Cela donne
naissance aux marmites, dont le contenu est très acide. Il ne faut pas
s'approcher !
Video: site de Hverir
Mais la journée n'est pas finie ! Nous reprenons la route en direction du cratère Viti, elle passe par une belle station géothermique où l'on produit de l'électricité.
Arrivés au volcan, nous découvrons le cratère Viti, rempli
d'un lac d'un très joli bleu vert qui provient de la fonte des neiges.
Il est l'heure de chercher un endroit pour bivouaquer. Ce
sera impossible dans toute la région, car nous sommes dans un parc naturel.
Nous faisons donc le tour du lac Myvatn pour découvrir la rive ouest, moins
attractive, et nous nous arrêtons à Reykjalid dans un camping au bord du lac.
Dimanche 18 juin: Reykjalid - Selfoss.
Temps maussade ce dimanche. Nous nous occupons de
l'intendance, faisons les pleins, d'eau, de gasoil et du frigo, et travaillons
au blog.
Comme on n'a pas le droit de bivouaquer dans le parc, et ne
désirant pas rester campés une deuxième nuit dans ce camping au bord du lac,
nous avançons vers notre prochaine destination pour être sur place dès que la
météo s'arrange, et trouvons un lieu de bivouac en bordure du fleuve. Nous
sommes à 11 km du parking de Selfoss. Il n'y a plus qu'à attendre....
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